Le lycée du Parc
[Épuisé]

30,00 

100 ans d’histoire

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Publié par : Les Éditions Lieux Dits
ISBN : 9782362191022 Catégories : , , , , , ,

Description

Le lycée du Parc a 100 ans ! Cette institution qui a marqué Lyon et sa région a notamment formé, dans ses classes préparatoires, les « khâgneux », « taupins », « agros » ou autres « épiciers » destinés aux grandes écoles françaises. Elle compte parmi ses quelque 100 000 anciens élèves plusieurs académiciens, philosophes, écrivains, politiques ou chefs d’entreprise de premier rang, et de nombreux responsables et intellectuels, dont un prix Nobel, Louis Néel.

Rédigé par un collectif d’anciens élèves et de professeurs, cet ouvrage retrace l’histoire du lycée du Parc à Lyon depuis ses origines lointaines – au tournant du XIXe et du XXe siècle, sous les municipalités d’Antoine Gailleton et d’Edouard Herriot – jusqu’à nos jours, en mettant l’accent sur les époques, les lieux et les hommes qui l’ont marqué. Le lecteur pourra donc se remémorer avec délice ses « années prépa » ou ses « années lycée », voire ses « années primaire » pour les plus anciens et les Lyonnais découvriront l’architecture, les traditions et les enseignements de l’un des établissements les plus renommés de leur ville. En filigrane, c’est tout une histoire des lycées de la République à travers le XXe siècle qui se dessine ; accompagnant l’évolution de la société et du paysage éducatif français, le lycée du Parc a aussi vécu à sa façon la grande Histoire, de la guerre de 14-18 à la guerre d’Algérie, en passant par la Résistance et l’émancipation des femmes.

Auteurs

Les auteurs :

Dominique Achille, fils de Louis T. Achille, fondateur du Park Glee Club
Walter Appel, professeur de mathématiques en mathématiques spéciales
Jean-Paul Berlioz, élève 1965-1967, professeur de lettres 1982-2013
Guy Bernard, élève 1961-1970, professeur de philosophie 1980-2013, coordonnateur
Jean-François Bouvet, professeur de biologie en BCPST (honoraire)
Claude Bouvier, professeur d’allemand en khâgne
Gilles Causse, professeur de biologie en BCPST (2e année)
Marion Chatillon-Limouzi, historienne de l’art, présidente des « Amis de J. Puy »
Christian Collombel, élève 1945-1954, doyen  honoraire de la Faculté de Pharmacie
de l’Université Claude Bernard de Lyon
Bernard Drevon, professeur de sciences économiques et sociales, 1982-2010
Michel Évieux, élève 1952-1956, professeur de lettres 1965-2000
Raymond Fischer, professeur d’histoire, 1978-2010, responsable de l’iconographie
Guy Frappaz, élève 1929-1941, industriel
Pierre Jourdan, architecte DPLG, historien
Claude Longre, ancien élève, professeur honoraire de khâgne (allemand)
Jean Minard, professeur d’histoire en khâgne (honoraire)
Jean Piaton, professeur de physique (honoraire)
Bernard Plessy, ancien élève, professeur honoraire de khâgne (lycée E. Herriot),
rédacteur en chef du « Bulletin des Lettres »
Jacques Prevosto, élève 1965-1969, professeur d’histoire 1984-2009
Jacques Renault, professeur de physique en mathématiques spéciales, 1974-2014
Gérard Roche, professeur de sciences économiques et sociales (honoraire)
Roland Saussac, professeur d’histoire, 1972-2007
Alain-Georges Sénéchal, élève 1951-1959, inspecteur de l’éducation nationale
Odette Vialle-Soubranne, documentaliste 1966-1996

Extrait

Aux origines du lycée du Parc

Après des débuts difficiles, le lycée de Lyon – dénommé lycée Ampère depuis 1888 –, établi en 1803 dans les bâtiments du Grand Collège, connaît une augmentation constante de ses effectifs si bien que dès la monarchie de Juillet certains réclament la création d’un second lycée de garçons. Ouvert en octobre 1865, le petit lycée de Saint-Rambert s’avère trop petit et trop éloigné du centre-ville.
Après de longues hésitations, la municipalité Gailleton (1881-1900) décide le 8 mars 1898 de construire un nouvel établissement sur un tènement de 13 420 m2, situé le long de la ligne de chemin de fer de Genève, en façade sur le prolongement projeté du boulevard des Brotteaux et du boulevard Montgolfier qui va être créé en prolongeant la rue du même nom. La superficie du tènement s’avérant insuffisante, le maire fait voter le 30 avril 1900 par le conseil municipal l’achat à l’État de trois parcelles de 14 945 m2 au prix total de 1 120 875 francs, situées entre les boulevards du Nord et Montgolfier, le boulevard latéral au chemin de fer et la rue Tronchet, et une parcelle de 3 142,85 m2 au prix total de 314 285 francs, limitée par les boulevards du Nord et des Brotteaux. La moitié de la somme de 1 435 160 francs est prise en charge par l’État.

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Une petite guerre dans la Grande (1914-1919)

Dès le 2 août 1914, les bâtiments du lycée du Parc sont mobilisés pour servir de dépôt au 17e régiment de ligne, à l’exception de l’aile sud. Dans cette partie du lycée s’effectue en octobre la première rentrée, pour 163 élèves seulement, ceux des classes primaires et des cinq classes préparant aux concours des « Écoles de gouvernement ». Le reste du lycée abrite plus de deux mille soldats, ce qui entraîne, note le proviseur, Monsieur Vachey, une saleté « bien grande » et des dégradations importantes. Débute ainsi une petite guerre de cinq ans menée par le proviseur pour obtenir la « libération » du lycée de « l’occupation militaire » (les deux expressions figurent dans le procès-verbal d’une séance du conseil d’administration). C’est une guerre de tranchées où Vachey s’emploie à « grignoter » les positions de l’adversaire.

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Rencontres philosophiques 1936-1939 :
autour de Louis Althusser

En 1936, Louis Althusser, venu de Marseille, entre en hypokhâgne au lycée du Parc. Il y rencontre un jeune professeur de philosophie récemment nommé : Jean Guitton. Celui-ci, arrivé l’année précédente, a remplacé Vladimir Jankélévitch, qui a occupé la chaire de philosophie en khâgne à partir de 1933. Dans son autobiographie, L’avenir dure longtemps, Althusser dresse de son jeune professeur le portrait suivant : « Il sortait de Normale, avait trente ans, une grosse tête (la « coupole de Rome ») sur un petit corps malingre. Il respirait la bonté, l’intelligence et la suavité, mais aussi une sorte de malice qui nous prenait à contre-pied. Il était fort chrétien, disciple de Chevalier, du cardinal Newman et du cardinal Mercier, et nous expliquait pour tout cours de philosophie que le christianisme s’était confronté et inscrit en son histoire en diverses « mentalités ».

Fiche technique

Parution : Octobre 2014
Couverture cartonnée avec jaquette rigide
Format : 27 x 20 cm
160 pages
154 images

Informations complémentaires

Poids 2,4250848840337 kg