Patrimoine et paysages

Extrait

Les élus locaux et les citoyens s’investissent de plus en plus dans la protection et la mise en valeur du patrimoine culturel et naturel de leur territoire. Chacun prend conscience de l’importance du patrimoine, non pas seulement comme valeur identitaire, mais aussi comme support de valorisation et de développement local. Le patrimoine monumental, l’architecture locale, la composition urbaine sont également constitutifs des paysages et le paysage lui-même peut devenir patrimoine. Lors de ces rencontres, hommage a été rendu aux artistes de l’école de Barbizon. La tradition veut qu’en Europe, la notion de paysage (parfois le mot lui-même), provienne du genre pictural. Le paysage a fait les riches heures des peintures italiennes et hollandaises dont les artistes ont justement été appelés « paysagistes ». Il était donc évident pour la Seine-et-Marne de rendre hommage aux peintres paysagistes de l’école de Barbizon. Ces artistes, dont faisaient partie notamment Théodore Rousseau et Jean-François Millet, se mobilisèrent, dès 1850, contre ce qu’ils estimaient être une mauvaise gestion de la forêt : abattage d’arbres trop important, plantation abusive de pins, etc. En adressant une pétition au duc de Morny, en sollicitant l’avis de la Commission supérieure des monuments historiques, ils ont contribué très tôt à une prise de conscience de cette forêt comme paysage, leur action ayant abouti à la création des « séries artistiques » par décret impérial en 1861. Deux réflexions sont venues conclure chacune des journées par une approche sensible des paysages et du métier de paysagiste. Charles Ronzani, diplômé de philosophie, a présenté une réflexion sur le paysagiste comme représentant du paysage, ses outils, son regard autour de l’Atlas. Catherine Chomarat-Ruiz, maître de conférence en histoire, s’est interrogée sur ce que l’artiste, le jardinier et le paysagiste nous transmettent du paysage.

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