Nogent et Le Perreux,
l’eldorado en bord de Marne
[Épuisé]

Extrait

Si Nogent évoque pour beaucoup « le petit vin blanc, Qu’on boit sous les tonnelles, Quand les filles sont belles », force est de constater que la réalité aujourd’hui est assez éloignée de l’image véhiculée par cette rengaine populaire de l’après-guerre. Nogent et Le Perreux, qui n’ont formé qu’une seule commune jusqu’en 1887, jouxtent Paris au sud-est, au-delà du bois de Vincennes. S’inscrivant dans une boucle de la Marne, les terres nogentaises s’étagent à l’ouest sur un coteau qui domine la rivière tandis que celles perreuxiennes, à l’est, forment une vaste plaine, au niveau de la Marne. Cet ensemble a appartenu au département de l’ancienne Seine, mais relève depuis 1964 du Val-de-Marne. Le goût pour les grandes périodes passées incite certains propriétaires à choisir une construction de style « néo » (néo-gothique, néo-Louis XIII, néo-rococo etc.). D’autres préfèrent le décalage géographique plutôt que chronologique et commandent des chalets, des pavillons rustiques, des maisons néo-normandes ou des réalisations dans le goût mauresque. Pour d’autres enfin, l’attrait de la modernité l’emporte. Nogent et Le Perreux présentent un ensemble, sans équivalent en banlieue parisienne, de réalisations Art nouveau, dues à l’architecte Georges Nachbaur et à ses fils. Comme les modes se succèdent, ce qui était prisé perd tout son charme après quelques années ; ces évolutions donnent parfois lieu à des commentaires incisifs.