Description
Inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l’Unesco en 1999, la juridiction de Saint-Émilion, sur la rive droite de la Dordogne, aux portes de Bordeaux, constitue un témoignage exceptionnel d’un ensemble architectural de grande qualité et d’un paysage vallonné préservé que la culture de la vigne réunit depuis l’Antiquité. Si la renommée de Saint-Émilion s’est fondée sur la réputation de ses vins, sur la qualité de ses paysages et sur ses monuments religieux, un patrimoine plus discret et tout aussi remarquable demeure méconnu : le bâti civil et l’architecture domestique de la cité médiévale. Il suffit pourtant d’une simple déambulation pour percevoir ici et là, au détour des rues et des escaliers de la ville, des vestiges d’habitations datant du Moyen Âge, dont la densité ne laisse pas de surprendre.
Fruit d’un travail collectif associant historiens, historiens d’art et archéologues, l’ouvrage révèle cette architecture en la replaçant dans son contexte urbain médiéval. La diffusion des équipements d’hygiène et de confort étonne, comme les preuves d’équipements collectifs de drainage et d’assainissement. Au delà de la compréhension de l’architecture civile, c’est tout le quotidien des Saint-Émilionnais du Moyen Âge et leur cadre de vie parfois raffiné qui se révèlent aux lecteurs.
La forte concentration de ces vestiges sur les XIIe et XIIIe siècles met en lumière l’apogée d’une ville dont tout indique qu’elle avait alors atteint, au terme d’une forte croissance démographique et économique, la deuxième place dans la hiérarchie urbaine du Bordelais.