Architectures de la reconstruction
dans l´est de la Somme

7,50 

Description

L´est de la Somme après-guerre

L´est de la Somme a particulièrement souffert de la première guerre mondiale : tant de communes furent détruites que sur la carte tracée par le bureau topographique de la Reconstruction foncière, ce territoire, considéré comme irrécupérable, avait été marqué en rouge, d’où son nom de « zone rouge ».

La Reconstruction

Malgré le drame, architectes, urbanistes et hygiénistes réfléchissent de concert à des solutions nouvelles pour transformer ces ruines en force pour les régions sinistrées. L’architecture de la première Reconstruction y constitue aujourd’hui un héritage d’exception ; sur un plan quantitatif, sa présence très forte sur le territoire a marqué de son empreinte l’image de la région et constitue un perpétuel mémento de la déflagration qui a ravagé ces terres. Sur le plan qualitatif, formes et matériaux employés ont fait l’objet de grands soins.

L´histoire du « petit » patrimoine

Toutefois, l’héritage de cette période tient surtout à ce que l’on désigne comme une « architecture ordinaire », en raison d’un conflit qui a détruit des milliers de foyers. Aussi, compte-t-on à côté d’édifices majeurs — églises, hôtels de ville… — une majorité de constructions banales, mais qui ne manquent pas d’intérêt pour autant et méritent d’être découvertes et comprises.

 

 

Auteurs

Inventaire du patrimoine, région Picardie

Par Carmen Popescu, Alice Magnien
Photographe : Jean-Claude Rime, Thierry Lefébure

 

Extrait

Il n’existe pas d’architecture caractéristique de la Reconstruction, ni en matière de vocabulaire stylistique, ni moins encore au niveau des matériaux de construction. De multiples raisons justifient cette diversité, qui tiennent aux nécessités imposées par certains programmes, ainsi qu’à l’approche personnelle de chaque architecte. Cette variété s’organise autour de quelques thèmes forts, comme la volonté d’assurer la continuité et le désir de modernisation. En Picardie, les architectes favorisent l’emploi de la brique, qu’ils considèrent comme un matériau la fois local, économique et rationnel. Les planches de l’ouvrage de Charles Letrosne montrent la voie : l’utilisation de la brique apporte de la sobriété à l’expression architecturale, sans la priver d’une certaine gaieté, qui découle du système ornemental. La pierre, également employée, pour les bâtiments prestigieux notamment, comme les églises et les mairies, peut revêtir une façade entière ou souligner des éléments constructifs. Sous sa forme brute, elle contribue par son expressivité à une certaine esthétique de la modernité, comme en témoigne l’église de Bussu. Quant au béton, il est employé surtout pour les structures. Les rares édifices à l’adopter comme matériau unique sont industriels, comme les grands moulins de Péronne, ou revendiquent une approche moderniste radicale comme l’église de Brie.

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Fiche technique

Parution : Juin 2006
Couverture souple à rabats
Format : 11 x 22,5 cm
72 pages
82 images

Collection Itinéraires du patrimoine

Informations complémentaires

Poids 0,37478584571429 kg