Caves coopératives en Languedoc-Roussillon [Épuisé]

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Description

Vin, caves coopératives et architecture

« Cathédrale du vin » du Languedoc-Roussillon, la cave coopérative rythme le paysage et s’impose comme l’édifice emblématique du village. La coopé est chère aux Languedociens… Avec plus de 550 caves, la région s’érige en symbole du mouvement coopératif viticole français, marquant de son empreinte les mentalités et les campagnes. Leur création, au début du XXe siècle, s’inscrit dans une dynamique européenne, mais s’avère également être une réponse aux grandes crises qui secouent le Midi viticole. L’histoire des caves coopératives s’écrit à travers richesses architecturales et défis économiques sans cesse renouvelés.

Un patrimoine industriel, l´identité de la région Languedoc-Roussillon

Marquée par l’identité méridionale, des décors sculptés aux matériaux, l’architecture des caves coopératives oscille entre patrimoine industriel et œuvre architecturale. Innovations industrielles et perfectionnement des techniques de vinification émaillent le récit des caves coopératives, aujourd’hui confrontées à la mondialisation et la question de leur reconversion. D’où l’importance de mettre en perspective ce patrimoine méconnu et menacé, à la fois modeste et superbe.

Découvrez les caves de la région sur http://patrimoine-culturel.caves-cooperatives.fr/

 

 

Auteurs

Inventaire du patrimoine, Région Languedoc-Rousillon

Par Collectif
Photographe : Marc Kérignard

 

Extrait

Le vignoble du Languedoc-Roussillon, le plus ancien de France et encore aujourd´hui l´un des plus vastes du monde, lègue à l´histoire du patrimoine régional un réseau de caves coopératives à nul autre pareil. Ce vignoble a été accessible à l´ensemble de la hiérarchie des propriétaires, ce qui n´est pas chose si fréquente ! L´élan syndical, mutualiste et coopératif qui a déferlé durant 3/4 de siècle l´a façonné selon le principe fondateur de toute société : l´union fait la force. Non sans dysfonctionnements, les vignerons ont déployé une efficace palette d´associations déclinées en syndicats, caisses mutualistes d´assurance et caisses de crédit mutuel ou caves coopératives. Celles-ci ont éclos avec le XXe siècle, sous l´action de militants progressistes ; Mudaison et Maraussan ont ajouté en 1901 leurs noms à la liste pionnière et conservatrice ouverte en Alsace (Ribeauvillé, 1895). Ici et là, en Languedoc comme en Champagne, certains syndicats avaient déjà procédé à la vente des vins de leurs membres. 100 ans plus tard, tandis que l´organisation coopérative gagne du terrain sur d´autres continents, elle a perdu, sur nos terres et en une seule génération, plus de la moitié de ses sites en fonction : ils sont devenus bâtisses désaffectées pour lesquelles la reconnaissance de leur place dans le patrimoine culturel régional, à défaut de bénéficier d´une protection au titre des monuments historiques, constitue une chance de subsister dans les mémoires. Lorsque les regards se rivent sur la petite moitié sortie indemne de la restructuration menée tambour battant depuis les années 1990, la question de leur avenir se fait pressante. Il faut remonter le temps pour tenter de prendre la mesure de l´expérience coopérative dans le vignoble méridional. Le projet associatif a germé dans les esprits français et, plus largement européens, en réaction à l´individualisme libéral du XIXe siècle. Convaincus des méfaits du laisser-faire économique, des observateurs sociaux ont prôné le regroupement des producteurs, tant pour effectuer à prix compétitif les achats indispensables aux cultures que pour rationaliser les mises sur le marché. Dans le premier cas, il s´agit de faire obstacle aux prix élevés des produits de culture vendus en petite quantité, dans le second de faire contrepoids aux pressions des marchands ; d´importantes initiatives sont prises par le comte de Rocquigny, l´un des chefs de file du catholicisme social. Celui-ci trouve des relais de l´ouest de la France à l´Alsace (alors allemande), la tendance est aux regroupements professionnels en général, à l´organisation syndicale et coopérative en particulier. La liberté syndicale, acquise en 1884, les légitime. Compte tenu des succès remportés par ces nouveaux mots d´ordre, les républicains au pouvoir lancent sans trop tarder un mouvement parallèle, favorable au même projet syndical, mutualiste, coopératif, mais d´inspiration « progressiste ». En Languedoc et en Roussillon, le courant républicain l´emporte rapidement en matière syndicale sur le courant chrétien.

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Fiche technique

Collection Patrimoine d’exception

Informations complémentaires

Poids 5,2910942924371 kg