Description
Encore très présent dans les campagnes normandes, le colombier est, par sa richesse ornementale, l’un des fleurons du patrimoine rural. Les colombiers et pigeonniers de l’agglomération dieppoise illustrent les multiples visages de ces édifices ; le plus prestigieux demeure l’exceptionnel colombier du manoir d’Ango à Varengeville-sur-Mer. Signe extérieur de noblesse et apanage du fief, le colombier est, avant la Révolution, l’un des éléments les plus symboliques de l’enclos seigneurial. Son intérêt économique n’est pas moindre : il est en effet le principal pourvoyeur d’engrais (la colombine) de la France d’Ancien Régime. Au XIXe siècle, il signale la prospérité d’un domaine tenu par un riche propriétaire, parfois nostalgique d’un prestige seigneurial aboli. Désormais nommé pigeonnier, il est considéré comme un agrément pittoresque d’un jardin ou d’un parc.
Signe extérieur de noblesse et apanage du fief, le colombier se distingue du pigeonnier par le droit qui y est attaché. Ce « droit de colombier », privilège jalousement préservé, s’exprima architecturalement par un soin tout particulier alloué à ces éléments de l’enclos seigneurial. Les colombiers et les pigeonniers sont encore très présents dans les campagnes normandes ; par leur nombre et leur richesse ornementale, ils sont devenus l’un des fleurons du patrimoine rural. Ce Parcours vous invite à découvrir les multiples visages de ces édifices dans la région dieppoise.