De la vallée de la Seine à la forêt de Marly

Extrait

Fourqueux, Mareil-Marly et le Pecq-sur-Seine forment aujourd´hui un canton entre Seine et forêt aux aspects divers à la fois ruraux et très urbanisés. Le patrimoine de ces communes reflète une histoire déterminée en grande partie par la situation géographique et l´apparition de transports en communs. Leurs développements sont différents : Fourqueux et Mareil-Marly voient aujourd´hui les dernières exploitations agricoles se fermer alors que le Pecq dès le XVIII^e siècle s´ouvre aux activités industrielles. En 1929, le peintre Maurice Denis, dans sa propriété voisine de Fourqueux, décrit ainsi les lieux : « un village paisible, à la lisière de la forêt de Marly, d´où domine Saint-Germain, sa forêt, la vallée de la Seine, un immense horizon… » Ce patrimoine, bien conservé, est le reflet de la richesse des congrégations titulaires et des réalisations architecturales liées au mécénat des seigneurs du lieu. Les paroisses du Pecq et de Mareil-Marly ont toutes deux une histoire attestée dès le VIIIe siècle. C´est en 704 que le roi Childebert III donne à l´évêque Bains plusieurs terres au nombre des quelles figurent celles de « la villa Alpicum » située sur la Seine, le « Visinolium » (Le Vésinet) et Marolium (Mareil). Cette donation, faite 6 mois après l´élévation des reliques de saint Wandrille, est à l´origine du prieuré du Pecq placé sous la tutelle de l´abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle. Son église est dédiée au saint, d´où ce vocable peu fréquent dans la région. Les terres, placées sous l´autorité d´un abbé commendataire, sont affermées à des vignerons. On sait qu´au XVI^e siècle c´est la famille Rafferon qui peu à peu devient l´unique gérant des terres. L´église, quant à elle, est confiée à un vicaire perpétuel. Nous ne connaissons rien de l´édifice primitif dont la première mention apparaît en 1098 dans une charte de Guillaume, évêque de Paris. Son histoire ne se dessine que lorsqu´il est menacé de ruine et fermé au culte en 1723. Le Pecq dépend alors du domaine royal de Saint-Germain, et c´est le roi qui autorise de « faire office ailleurs » dans un bâtiment qu´il concède à la paroisse. Nul doute que la présence de Louis XV et de sa cour dans un voisinage si proche n´ait été la cause des difficultés rencontrées pour la réédification de l´église.