La basilique de Saint-Quentin

8,50 

Publié par : Les Éditions Lieux Dits
ISBN : 9782362190483 Catégories : , , , ,

Description

La basilique de Saint-Quentin, un patrimoine picard d´exception

Dominant la ville, l’ancienne collégiale (ou basilique) de Saint-Quentin est le dernier des lieux de culte et de pèlerinage qui se sont succédé au-dessus de la tombe du martyr Quentin, depuis le milieu du IVe siècle.

Une construction de longue haleine

Longue fut sa construction, de la fin du XIIe siècle à celle du XVe siècle. Malgré les variations stylistiques qui en résultent, la basilique de Saint-Quentin se révèle pourtant homogène, grâce au respect du projet initial. Plus remarquable encore est son plan inhabituel à deux transepts, qu’expliquent des nécessités liturgiques, autant que l’influence de modèles bénédictins. Ainsi, pour en faire la châsse monumentale du corps de saint Quentin, un ambitieux chapitre a donné à la collégiale un volume digne d’une cathédrale.

La basilique de Saint-Quentin marquée par l´histoire, remarquable par son décor… à visiter !

Les soubresauts destructeurs de l’Histoire ont épargné d’exceptionnels éléments de son décor et de son ameublement, tels l’armoire à reliquaires, les hautes verrières Renaissance attribuées à Mathieu Bléville, le buffet d’orgues dessiné par Jean Berain et bien d’autres, sur lesquels cet ouvrage invite à s’attarder.

Auteurs

Inventaire du patrimoine, Région Picardie

Par Christiane Riboulleau
Photographe : Thierry Lefébure

 

Extrait

Les documents ne mentionnent ensuite que d’onéreuses réparations, même si le cloître est rénové ou refait en 1533. Le 11 avril 1545, la foudre frappe le petit clocher, incendiant une partie de la toiture et endommageant les voûtes. La générosité du roi Henri II, de l’évêque de Noyon, Jean de Hangest, et de membres de l’aristocratie contribue à une rapide restauration, achevée par l’érection d’un nouveau clocher entre 1549 et 1551. Au cours des années suivantes, le nord de la France redevient le théâtre d’une guerre qui oppose le pays à l’Espagne et à l’Angleterre. Saint-Quentin est assiégé en août 1557, enlevé le 27 août, puis occupé. Quand les chanoines reviennent, après la paix du Cateau-Cambrésis qui rend Saint-Quentin à la France (3 avril 1559), ils retrouvent une collégiale meurtrie par le feu de l’artillerie et les tirs d’arquebuse. La flèche du petit clocher est rompue et la plupart des verrières sont brisées. Un soutien royal réitéré et des dons imposés à tous les chapitres de France permettent le rétablissement de l’édifice. La fin du XVIe siècle et la première moitié du siècle suivant correspondent enfin à une période d’accalmie. Implanté à l’origine hors les murs de l’agglomération romaine, le monument est depuis longtemps intégré dans le tissu urbain. Orienté vers le nord-est, il n’occupe sa situation dégagée que depuis le remodelage de l’ancien quartier canonial après 1918. La taille impressionnante de l’édifice, qui l’apparente à une cathédrale, s’accorde avec son nombreux chapitre et témoigne sans doute également d’une rivalité avec l’évêché de Noyon. La collégiale mesure en effet 117 mètres de longueur, 37 mètres de largeur et 34 mètres de hauteur sous voûte. Elle est bâtie en pierre de taille calcaire et couverte d’une toiture d’ardoise. L’édifice adopte un plan inhabituel à deux transepts non saillants, dont on ignore les raisons du choix. Les comparaisons s’imposent avec des exemples majeurs de l’architecture clunisienne — telles la troisième abbatiale de Cluny et l’église prieurale de Souvigny (Allier), bâties sur le même plan — ou avec certaines cathédrales anglaises, comme celles de Canterbury ou Lincoln. À la lumière de cette confrontation, le second transept ou transept de chœur paraît correspondre au développement d’un type particulier de chapelles, présent dans l’architecture bénédictine qui s’est largement répandue dans l’Europe médiévale. Quant à sa destination, il semble pertinent de lui attribuer un usage liturgique, lié ici à l’implantation du maître-autel et à la présence des trois châsses exposées dans le sanctuaire.

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Fiche technique

Parution : Février 2012
Couverture souple à rabats
Format : 11 x 22,5 cm
72 pages
95 images

Collection Parcours du patrimoine

Informations complémentaires

Poids 0,19 kg