Voitures hippomobiles

5,50 

Haras national du Pin

Publié par : Les Éditions Lieux Dits
ISBN : 978-2-36219-089-6 Catégories : , , , , , , ,

Description

Très nombreuses, d’une grande variété de formes et de modèles répondant à toutes les nécessités quotidiennes (longs voyages, promenades, chasses…), les voitures hippomobiles ont tenu dans la société du XIXe siècle une place comparable à celle des automobiles de notre époque.

Témoins d’un artisanat, puis d’une industrie d’une qualité sans rivale, elles constituent un patrimoine original aujourd’hui très réduit, méconnu. Sur les 400 voitures relevant actuellement de la propriété publique, près d’une trentaine sont en dépôt au haras national du Pin. Régulièrement attelées, elles plongent le public dans l’émerveillement et le rêve.

L’auteur, Jean-Louis Libourel, spécialiste européen incontesté des voitures hippomobiles, nous invite à découvrir dans un texte richement illustré, la qualité de ce patrimoine, à comprendre l’usage si divers de ces voitures et le mode de vie dont elles étaient l’expression.

Auteurs

Direction de l’Inventaire du Patrimoine
de la Région Basse-Normandie

Par Jean-Louis Libourel
Photographes : Patrick Merret

Extrait

Depuis sa création au début du XVIIIe siècle, le haras du Pin a toujours possédé des véhicules hippomobiles. Jusqu’au début du XXe siècle, ils étaient indispensables à la vie du haras et à ses activités journalières, alors totalement dépendantes de la traction animale, qu’il s’agisse du déplacement des personnes ou du transport de matériaux et de charges diverses.

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À ces véhicules, historiquement liés au fonctionnement du haras, se sont ajoutés, après la Première Guerre mondiale, quelques autres plus luxueux – le coupé-dormeuse, le Road Coach, le milord fermé, les deux breaks Mühlbacher – donnés par des propriétaires qui remplaçaient leurs voitures à cheval par des automobiles, puis en 2006 quelques autres encore, transférés du haras des Bréviaires (Yvelines), à la suite des réformes récentes du statut des haras nationaux.

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Une origine illustre… mais fausse !

Né de la volonté du Roi Soleil, le haras du Pin, « Versailles du cheval » selon la belle formule de l’écrivain Jean de La Varende, ne pouvait être l’œuvre que de figures illustres du Grand Siècle. Ainsi, une légende tenace attribue-t-elle au ministre Colbert l’acquisition de la seigneurie du Pin dès la promulgation de l’arrêt du Conseil d’état pour le rétablissement des haras en 1665, à l’architecte Jules Hardouin-Mansart la conception de l’édifice et à André Le Nôtre l’aménagement des jardins et des avenues environnantes.
Or en 1715, lorsque Louis XIV acquiert la seigneurie du Pin, Colbert est mort depuis trente-deux ans (1683), Le Nôtre depuis quinze ans (1700) et Hardouin-Mansart depuis sept ans (1708). Comment ceux-ci auraient-ils pu, le premier participer à l’acquisition du domaine, les deux autres concevoir et dessiner les plans de bâtiments, d’allées et de jardins adaptés à un site que rien, de leur vivant, n’avait jamais désigné comme futur emplacement d’un haras royal ?

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Très représentatif de la famille des omnibus privés, l’omnibus du haras du Pin possède une caisse large, fermée et vitrée sur ses quatre côtés. Un plancher surbaissé et une porte axiale ouverte sur la face postérieure en rendent l’accès facile. Elle est suspendue sur des ressorts elliptiques à l’avant et sur trois ressorts droits, dont un transversal, à l’arrière. La sécurité est assurée par une mécanique à volant vertical. L’intérieur est tendu de drap bleu et contient deux banquettes longitudinales, en vis-à-vis, capitonnées de cuir noir. Quatre personnes peuvent s’installer à l’extérieur, deux sur le siège du cocher, deux sur une banquette occupant la partie antérieure du toit, qu’entoure une galerie métallique faisant usage de porte-bagages.

Fiche technique

Parution : Mai 2014
Couverture souple à rabats
Format : 11 x 22,50 cm
56 pages
84 images

Collection Parcours du Patrimoine

Informations complémentaires

Poids 0,3527396194958 kg