Palais et châteaux
des archevêques de Narbonne
[Épuisé]

9,50 

Xe-XVIIIe siècle

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Publié par : Les Éditions Lieux Dits
ISBN : 9782362190605 Catégories : , , , , , , ,

Description

Au-delà des limites départementales actuelles, dans un vaste périmètre allant de la vallée de l’Aude au littoral méditerranéen et de l’étang de Capestang au Roussillon, les archevêques de Narbonne ont été seigneurs de trente-cinq villages. Au fil des siècles, leurs châteaux, alliant la fonction défensive à celles de résidence et de lieu de gestion des domaines, ont jalonné la région, affirmant ainsi leurs prérogatives face à tous, pouvoir royal, seigneurs ou sujets.

C’est à travers une vingtaine de notices consacrées à l’étude de chacun de ces châteaux et des territoires qu’ils dominaient que cet ouvrage se propose de faire revivre leur histoire, qui se confond maintes fois avec celle des anciens Bas-Languedoc et Roussillon.

Auteurs

Inventaire du patrimoine, Région Languedoc-Roussillon

Par collectif, sous la direction du service de l’Inventaire du Patrimoine, Région Languedoc-Roussillon
Photographe : Marc Kérignard et alii

Extrait

Au Moyen âge, non seulement les archevêques de Narbonne sont la plus haute autorité religieuse de la province ecclésiastique, mais ils figurent aussi parmi les plus importants seigneurs de la région. Faite des revenus ecclésiastiques et temporels, leur richesse est immense : dans le royaume de France, le siège de Narbonne est au XIVe siècle le mieux doté après ceux de Rouen et d’Auch. La moitié de la Cité et une grande partie du Bourg de Narbonne leur appartiennent ainsi que 35 villages dans les actuels départements de l’Aude, de l’Hérault et même dans celui des Pyrénées-Orientales qui, à l’époque, ne relevait pas du roi de France. Ils possèdent aussi depuis 1259 un fief noble dans la ville de Montpellier, en bordure du Peyrou.
Le Palais de Narbonne, les 19 châteaux et les 3 forts dont les archevêques sont propriétaires attestent leur puissance et leur pouvoir. Aucun autre prélat du royaume ne dispose d’un tel patrimoine immobilier.

La seigneurie archiépiscopale

Les origines de la seigneurie archiépiscopale restent obscures. Les tout premiers renseignements, échelonnés entre la fin du VIIe et le début du IXe siècle, nous ont été transmis par des copies dont le contenu a été largement retouché, pour établir l’ancienneté des propriétés là où les preuves manquaient. Dès le XIIe siècle cette pratique cessa et le respect du texte authentique l’emporta, mais au siècle qui suivit l’an mil, à l’ombre des cathédrales ou dans le secret des abbayes, on ne s’en priva pas, avec l’intention de mettre en ordre les droits de l’église.

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Archevêque et seigneur

Le vicomte de Narbonne, un vassal encombrant

Seigneur de la moitié de la Cité et d’une grande partie du Bourg de Narbonne ainsi que de 35 villages, l’archevêque n’est aucunement, ni nulle part, vassal du vicomte. Bien au contraire, c’est le vicomte qui est dans l’obligation de s’agenouiller devant le prélat pour lui rendre hommage et lui prêter serment de fidélité pour les parties de la ville qu’il tient de lui. La situation est humiliante pour les vicomtes. Tous ceux qui ont succédé à Raymond Bérenger, celui qui conclut un accord vers 1049 avec l’archevêque Guifred au sujet de leurs pouvoirs respectifs dans la ville, ont tenté de se soustraire, chacun à sa manière, à cette obligation indispensable pour entrer en possession de cet important fief qui, avec la partie orientale de la ville qu’ils tiennent depuis 1224 du roi de France, après l’avoir tenue du comte de Toulouse, constitue en quelque sorte la capitale de leur domaine. Séparés par la Place aux Herbes, leurs palais se font face ; le Palais Neuf du prélat écrase de sa redoutable masse la demeure vicomtale. Le rapport de force se lit dans la pierre ; à l’évidence, il ne se révèle pas en faveur des vicomtes.

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Palais et châteaux

Si grâce notamment au volumineux Inventaire des archives de l’archevêché de Narbonne, établi par le notaire Rocque en 1641, les achats des droits et des seigneuries effectués par les archevêques pour consolider leur domaine sont connus, la construction des châteaux demeure obscure. Bien des indices la montrent complexe et étalée sur des décennies, chaque château ayant sa propre histoire.
Deux inscriptions lapidaires donnent la date et le nom du commanditaire d’une construction. L’une, conservée dans la chapelle de la Madeleine du Palais Vieux de Narbonne, indique que Pierre de Montbrun a commencé la reconstruction de la chapelle en 1273. L’autre, conservée à Pia, signale que Guillaume de La Broue a entrepris la construction du château le 26 mai 1249.

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Fiche technique

Parution : Novembre 2012
Couverture souple à rabats
Format : 15 x 21 cm
116 pages
138 images

Collection Focus Patrimoine Languedoc Roussilon

Informations complémentaires

Poids 0,77161791764707 kg