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Le faubourg Saint-Antoine [Épuisé]

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Un double visage
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Publié par : Les Éditions Lieux Dits
ISBN : 9782905913265 Catégories : , , , , , , ,

Description

Le faubourg Saint-Antoine : histoire d´un patrimoine attachant

En 1864, dans le faubourg Saint-Antoine, on disait encore « Je vais à Paris » quand on passait la place de la Bastille. Les bouleversements entraînés par la construction de l’opéra Bastille dans les années 1980 nous invitent à revisiter le secteur plus ancien qui l’entoure. En mettant sous nos yeux les formes architecturales issues d’un passé campagnard sur lequel s’est greffée de longue date une activité artisanale, ce livre nous présente dans sa diversité vivante un urbanisme au double visage.

Nostalgie d´un patrimoine menacé

Ce n’est pas sans une certaine nostalgie que vous découvrirez ces grandes cours artisanales si particulières, menacées de plein fouet par des transformations économiques et sociales que les règlements urbains ont peine à contrôler.

Un modèle pour l´avenir inspiré de l´urbanisation du faubourg Saint-Antoine ?

Les solutions inventées depuis le XVIIe siècle au faubourg Saint-Antoine pour adapter à de nouvelles activités une organisation spatiale préexistante constituent un exemple que les nouveaux défis posés par l’évolution récente nous invitent à méditer.

Auteurs

Inventaire du patrimoine, région Île-de-France

Par Collectif
Photographe : Christian Décamps, Philippe Rivière, Jean-Bernard Vialles

 

Extrait

Sur des pans de murs entiers, des enduits colorés aux tons saturés — vert canard, rouge sang de bœuf, bleu outremer — font valoir les inscriptions peintes en couleurs claires en caractère à l´anglaise. Des indications de noms d´artisans, de produits ou de techniques, parfois de firmes, s´inscrivent sur des bandeaux au rez-de-chaussée ou courent tout au long du premier étage ; d´une remarquable lisibilité sur ces fonds sombres aux tons denses, les lettres sont souvent peintes en léger trompe-l´œil et simulent les lettres en relief qu´on n´a pas toujours les moyens de s´offrir. Les inscriptions sur métal ou marmorite ont souvent mieux résisté que sur les enduits. Le quartier, en revanche, ne semble guère avoir conservé d´enseignes parlantes — pourtant, l´Ours de la cour éponyme n´était sûrement pas un cas unique au XVIIIe siècle — préférant peut-être des inscriptions destinées à une clientèle sachant lire comme en témoigne le cartouche du 12, rue Saint-Nicolas « St-Germain ciseleur » (circa 1765). Tradition reprise vers 1900, Cité de la Roquette, par l´enseigne en forme de targe qui porte juste le nom de l´ébéniste Dugast, collaborateur, il est vrai, du célèbre magasin l´Escalier de Cristal. Très révélatrice de la prééminence durable de la fabrication sur la vente, la technique commerciale consiste alors essentiellement à s´en prévaloir : vers 1880, Aux bronzes de style, minuscule boutique 74, rue du Faubourg-Saint-Antoine, annonce sur sa devanture « Fabrique de bronzes pour meubles ». Dans le même esprit, lorsque de véritables devantures de magasins de commerce s´installent sur plusieurs étages rue du Faubourg-Saint-Antoine, un article publicitaire sur le miroitier Robcis en 1883, choisit de montrer une coupe de l´établissement où les ateliers de finition sont situés juste au-dessus de la galerie de présentation.

Fiche technique

Parution : Septembre 1998
Couverture souple à rabats
Format : 21 x 27 cm
195 pages
212 images

Collection Cahiers du patrimoine

Informations complémentaires

Poids 1,807790549916 kg