Description
À la croisée des chemins de Chine, d’Ouzbékistan et d’Italie, de Touraine et du Lyonnais, de fragiles soieries sont conservées dans les sacristies d’Auvergne.
Humbles pièces textiles ou vêtements liturgiques richement brodés et tissés, ces soieries ont participé tant aux témoignages de dévotion populaire qu’aux plus prestigieux rites et cérémonies, de la plus petite église rurale à la cathédrale.
Les tissus façonnés de vêtements liturgiques, ornements sacrés, conçus spécifiquement pour les besoins du culte à partir de la fin du XVIIIe siècle, étaient avant cela des tissus de robe ou d’ameublement ornés d’une iconographie profane.
Tous ces précieux vestiges d’art décoratif maintenant délaissés transforment aujourd’hui la plus petite église en conservatoire d’un patrimoine méconnu, à l’abri des regards.
L’Inventaire général du patrimoine culturel d’Auvergne-Rhône-Alpes a sillonné près de 300 communes des départements de l’Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme pour étudier et porter à connaissance des échantillons de ces textiles oubliés, inscrits dans l’histoire culturelle mais aussi dans la mémoire collective du territoire.