Montbrison, un canton en Forez

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Description

Histoire et patrimoine au cœur de la Loire : Montbrison

Cœur historique de l’ancien comté de Forez, le canton de Montbrison s’étend de la ligne de crête des monts du Forez, au soir, jusqu’aux rives de la Loire dont les méandres traversent la plaine du Forez, au matin.

20 communes, autant de paysages, mais une seule fourme !

Les 20 communes du canton s’étagent ainsi sur un dénivelé de 1 000 mètres. Autour de la roche Gourgon (1 405 mètres d’altitude), de vastes pâturages forment les hautes chaumes où l’on estivait les troupeaux depuis le Moyen Âge. Les jasseries, étables d’estive, sont aujourd’hui presque toutes abandonnées, mais l’on fabrique encore ici la fameuse fourme de Montbrison. Les monts sont sillonnés des vallons étroits et escarpés creusés par les rivières, — Vizézy, Lignon et Curraize —, qui faisaient tourner de nombreux moulins et scieries. Plus bas se trouvent les collines fertiles du piémont, cultivées en vigne et en vergers, puis la plaine du Forez, autrefois marécageuse mais peu à peu drainée par l’action de grands propriétaires, du comte de Forez aux industriels rubaniers du XIXe siècle. Leurs châteaux s’élèvent encore au milieu des grands domaines exploités par de vastes fermes en pisé. Ce paysage aux étendues plates est fermé par de nombreuses haies et bosquets qui masquent les étangs, où l’on pratique la pêche et la chasse, et protègent les prés peuplés de vaches blanches et de chevaux de course.

Montbrison : visite guidée

La ville de Montbrison, capitale du Forez dès le milieu du XIIe siècle, conserve de nombreux vestiges de son riche passé. Sa collégiale fondée au XIIIe siècle est le témoin majeur de la présence comtale au Moyen Âge, tandis que ses rues sont encore jalonnées de maisons, hôtels particuliers et anciens couvents illustrant l’architecture civile et religieuse de la Renaissance au XIXe siècle. Très documenté et richement illustré, ce livre détaille l’histoire puis le patrimoine architectural, artistique et industriel des 20 communes du canton.

Auteurs

Inventaire du patrimoine, Région Rhône Alpes

Par Collectif
Photographe : Éric Dessert, Didier Gourbin

 

Extrait

Le canton de Montbrison occupe une position centrale au cœur de l’ancienne province du Forez que délimitent le seuil de Neulise au nord, les monts du Forez à l’ouest, le massif du Pilat au sud et les monts du Lyonnais à l’est. Les 20 communes qui composaient son territoire jusqu’en 1973, date de l’association des communes de Moingt et de Montbrison, présentent des milieux naturels et des habitats humains très contrastés. Elles s’étendent sur une bande grossièrement orientée nord-sud traversant tout l’étagement du relief depuis la ligne de crête des monts du Forez, qui marque la limite administrative entre le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne, et celui de la Loire en Rhône-Alpes, jusqu’au lit de la Loire dont un méandre borde le canton à l’est. C’est cependant le partage du Lyonnais et du Forez en 1173 qui marque véritablement l’acte de naissance du comté de Forez, tel qu’il a subsisté jusqu’au début du XVIe siècle. Par ce traité, l’archevêque Guichard conserve Lyon et la partie orientale de son comté tandis que le comte Guy II se réserve le Forez, jusqu’alors resté en marge du comté de Lyonnais ; il fait de Montbrison sa capitale et étend son influence dans la région. Progressivement, les comtes de la deuxième race, jusqu’à Guy VII, consolident leur état ; ils reçoivent les hommages des seigneurs foréziens pour le château d’Essertines en 1207, le châtel d’Écotay en 1260, le castrum de Chalain-d’Uzore en 1289, celui de Chalain-le-Comtal en 1294 et de Grézieux en 1301, ainsi que pour les châteaux de Magneux et Précieux. Ils fixent les frontières entre Forez et Beaujolais et assoient leur pouvoir en se tournant vers le royaume de France. Avec le développement des institutions comtales, le château fort, sur sa butte, est abandonné par Jean Ier pour une nouvelle résidence installée dans la plaine, de l’autre côté du Vizézy, face au chevet de l’église collégiale Notre-Dame. C’est probablement sous son gouvernement que la salle héraldique dite de la Diana, riche de 1970 blasons peints, y est édifiée, peut-être en l’honneur de son mariage avec Alix de Viennois en 1296 ; de 1375 à 1523, cette salle devient un lieu de réunion pour les États de Forez.

Fiche technique

Parution : Septembre 2008
Couverture souple à rabats
Format : 24,3 x 29,7 cm
104 pages

Collection Images du patrimoine

Informations complémentaires

Poids 0,7 kg